« À la suite de la réforme nationale de la taxe d’habitation, vous bénéficiez d’une réduction de 30% de cet impôt. » Par cette première phrase figurant en bonne place sur l’avis d’imposition qui sera distribué cet automne, le gouvernement compte bien promouvoir sa réforme de la taxe d’habitation.
Et si ce n’était pas assez clair, dans cet encadré situé en haut à gauche de l’avis, un second paragraphe rappelle le montant dont aurait dû s’acquitter le contribuable sans cette réforme. Ce chiffre sera accolé au nouveau afin que chacun puisse être en mesure d’établir la comparaison.
Cependant, plus que cette action de communication, c’est la deuxième phrase de l’encadré qui a choqué les élus locaux : « La réduction peut être inférieure si vos collectivités ont augmenté leur taux ou supprimé des avantages vous concernant », signale en effet Bercy.
Selon Les Échos, « le fisc craint que les maires ou les présidents d’intercommunalité actionnent leur levier de taux pour récupérer un peu plus de recettes de façon plus discrète que d’habitude, car la hausse du produit sera masquée par la baisse plus forte décidée par le gouvernement ».
Pour les communes et les intercommunalités pourtant tout est déjà joué. Celles-ci ont en effet déjà délibéré sur les impôts 2018.